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Sorti fin 2003 sur Xbox, Splinter Cell a marqué le renouveau du genre action/inflitration, jusque-là exclusivement dominé par Metal Gear Solid, et à travers plusieurs épisodes sortis à toute vitesse, la license a fait les beaux jours de tous les supports de la génération passée, y compris la GBA. Action rythmée et graphismes novateurs au service d'un gameplay efficace ont permis à la série de s'imposer comme une référence dans le coeur de nombreux joueurs. Peut-on cependant décrire dans les mêmes termes la première incursion de Sam Fisher sur Nintendo DS?
Pour ce troisème épsode intitulé Chaos Theory, un nouveau groupuscule terroriste débarque sur la scène internationale et menace encore une fois la paix dans le monde. Et contre cette menace à l'encontre des intérêts américains, les meilleures têtes pensantes de ce monde décident encore une fois de faire appel à vous, Sam Fisher, pour vous infiltrer derières les lignes ennemies, récupérer des informations capitales et... bref, pour sauver le monde. On regrettera que les scénarios estampillés Tom Clancy manquent de variété, à trop vouloir coller à la réalité et à être crédibles. D'ailleurs, l'histoire n'est là que pour la décoration, car dans la pratique, c'est tout juste si on sait pourquoi on doit récupérer des données dans tel ordinateur ou infiltrer telle base ennemie. Dommage, mais de toute façon ce n'est pas ce qu'on attendait d'un Splinter Cell, on commence à avoir l'habitude.
Pour cette version Nintendo DS, UbiSoft a choisi la facilité en effectuant une conversion de la mouture N-Gage du jeu. A la vue de cette version et quand on se souvient de sa qualité, on pourrait penser que c'est une bonne affaire. Effectivement, tout aurait pu être parfait si les développeurs s'étaient donnés la peine d'adapter un tant soit peu le contenu du jeu aux capacités de la console d'accueil. Hélas, ce n'est pas vraiment le cas, et sur le plan purement technique, le jeu déçoit: on passe son temps à se promener dans des couloirs vides et à traverser de grandes salles meublées en tout et pour tout par des caisses militaires. Et malgré cela, la fluidité du jeu est étonnament agaçante: conçue pour tourner à 30 images par seconde, cette version ne tient presque jamais son objectif, et l'oeil du joueur averti s'irritera vite devant tant de médiocrité. Restent les effets spéciaux plutôt réussis (mention spéciale à la lunette thermique, toujours aussi immersive qu'inutile), ainsi que les animations de Sam Fisher, le héros que vous contrôlerez, très détaillées et de grande classe.
Puisqu'on parle de Fisher, sachez qu'il n'a rien perdu de sa forme en passant sur Nintendo DS. Il conserve ainsi tous les mouvements qui ont fait son succès, comme le Split Jump (grand écart après un saut entre deux murs), le cochon pendu sur les tuyaux, ou encore le Swap Turn (passage éclair d'un côté à l'autre d'une porte). Quant à sa panoplie de gadgets, elle s'avère plutôt complète et comprend toujours ses plus célèbres outils: le SC-20K d'abord, son fusil d'assaut à tout faire (sauf le café), mais aussi son câble optique pour voir ce qui se passe derrière une porte avant de l'ouvrir et son casque à lunette multivision qui permet sur simple commande d'obtenir une vision nocture ou thermique, dont on appréciera l'utilié ponctuelle dans le jeu. Ce n'est pas tout, mais c'est déjà pas mal. Le choix des armes est donc bien là pour remplir ses objectifs, et l'ami Fisher répond au doigt et à l'oeil aux commandes, dont la plupart sont toujours très faciles à sortir. En revanche, un gros défaut en ce qui concerne ces commandes: il est impossible de les reconfigurer. La répartition des commandes sur les boutons et sur l'écran tactile a été pensée pour un joueur droitier, et nombre de joueurs vont se sentir lésés dans l'affaire, notamment dans la partie multijoueur du jeu, lorsqu'il s'agira de contrôler un mercenaire en vue à la première personne (manifestement, UbiSoft ne sait pas que Metroid Prime Hunters First Hunt a réussi à faire du FPS maniable sur DS).
L'écran tactile justement, parlons-en. Après tout, on est sur Nintendo DS, et on est en droit d'attendre quelque chose d'innovant de ce coté. Concrètement, l'écran tactile permet de changer son mode vue (normal/nocturne/thermique) et de naviguer dans l'inventaire et dans les menus. En outre, il donne lieu à des minis-jeux, au nombre de deux: le crochetage de serrure, et le piratage des tourelles mitrailleuses. En somme, rien d'irremplaçable, surtout quand on se rappelle l'efficacité du combo joystick/vibration pour le crochetage de serrure. De plus, ces minis-jeux n'offrent aucun challenge dans le mesure où le temps donné pour les accomplir est illimité. Mais surtout, l'écran tactile permet de contrôler la caméra, et là, encore un gros carton rouge à sortir. C'est certes un moyen efficace de diriger cette caméra, mais le problème, c'est qu'elle se recentre dans le dos de Fisher dès qu'il se met en mouvement. Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part je n'ai malheureusement que deux mains, et devoir sans arrêt alterner entre les touches d'action et le stylet, ce qui oblige à s'arrêter tous les deux mètres pour voir où on va, contribue grandement aux crises de nerfs que m'aura procuré ce jeu. Bref, ce n'est pas ce Splinter Cell qui démontrera la "révolution ludique" qu'est l'écran tactile dans la console de Nintendo.
Autre source d'énervement: la précision quasi chirurgicale dont il faut faire preuve pour effectuer une action. Lorsqu'il s'agit de pirater un ordinateur ou de prendre un terroriste en otage par derrière, tout se joue au pixel près, et combien de fois ai-je vu mes plans d'actions, toujours pafaits bien sûr, échouer parce que ce satané garde refuse de se laisser attraper? Pour autant que je me souvienne, ce même jeu sur les autres supports ne m'a pas posé ce problème.
Mais alors, que reste-t-il de bon dans ce Chaos Theory version DS? D'une part, la bande-son: les musiques sont peu nombreuses, mais elles sont de plutôt bonne qualité, et les bruitages sont dans l'ensemble très convaincants. D'autre part, l'ambiance magique de Splinter Cell est toujours là, et malgré les défauts cités plus haut, on prend un certain plaisir à jouer. Un plaisir intense mais bref: l'aventure en mode solo est expédiée en quelques heures seulement. Si ça, c'est pas un sauvetage de monde express... Il y a bien un mode multijoueur, et même deux: un coopératif et un Versus. Le coopératif permet d'accomplir des missions spécifiques avec l'aide d'un ami; un mode franchement jouissif, malgré sa durée de vie ridicule. Le Versus quant à lui, bien connu des amateurs du jeu sur PC, oppose quatre joueurs répartis en deux équipes de deux: d'un côté les espions Shadownet, avec une large vue en 3e personne, de nombreux mouvements furtifs et des gadgets et armes non léthales, et de l'autre les mercenaires Argus, au champ de vision restreint à la 1e personne, chargés de défendre la zone aux moyens d'armes lourdes et mortelles. Toujours aussi bien équilibré et très amusant malgré quelques problèmes de maniabilité déjà évoqués, ce mode sur DS souffre toutefois de l'absence des mouvements Coop présents sur la version PC. Un léger oubli pour un mode Multijoueur qui gonfle considérablement la durée de vie du jeu, à une condition: posséder une cartouche par joueur. Ca ne va pas plaire à tout le monde...
Jouabilité : 3/5
Bande Son : 4/5
Graphismes : 3/5
Durée de vie : 2/5
Bilan : 13/20
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Splinter Cell: Chaos Theory
EDITEUR :
>>Ubisoft
DEVELOPPEUR :
>> Ubisoft
GENRE :
>> Action
SORTIE :
>> Disponible
FICHE :
>> cliquez ici
